Les courbatures, ce sont ces sensations douloureuses que l’on éprouve dans les muscles après d’intenses efforts. Ces douleurs particulièrement contraignantes surviennent généralement un à deux jours après une activité dont l’organisme n’a pas l’habitude ou qui n’a pas été pratiquée depuis longtemps. L’opinion largement répandue selon laquelle elles proviendraient de la production d’acide lactique par le corps a été démentie par Popular Science, un magazine trimestriel américain de vulgarisation scientifique. Mais alors, si les courbatures ne proviennent pas de la production d’acide lactique, à quoi sont-elles dues ?
Les courbatures, une affaire de réparation de microlésions musculaires
Les efforts déployés lors d’une activité intense provoquent des microlésions au niveau des muscles les moins résistants. Mais ce ne sont pas ces microlésions qui sont responsables la douleur que vous ressentez. Si tel était le cas, les courbatures surviendraient immédiatement pendant ou après l’activité physique. Non ! Elles témoignent plutôt que votre organisme tente de réparer ces lésions. Elles ne sont que des signes avant-coureurs des processus inflammatoires qui interviennent dans le courant de la réparation des lésions. Les muscles réparés sont plus fortifiés et ainsi à même de résister au cas où le même type d’effort serait reproduit.
Les virus, principaux agents des courbatures surgies de nulle part
Un muscle courbaturé, ça arrive quand on a fait d’intenses efforts auxquels le corps n’est pas (ou plus) habitué. Mais ces efforts intenses ne sont pas la seule cause possible de ces douleurs musculaires à retardement que l’on appelle courbatures. Il peut arriver des fois que vous ressentiez des douleurs dans tout le corps sans que vous ayez eu quelques heures ou quelques jours auparavant à pratiquer une activité physique intense. À qui la faute ?
En premier, une courbature surgie de nulle part peut être l’œuvre d’un virus comme celui de la grippe. Mais il est tout autant vrai qu’elle peut être causée par certains médicaments ou certaines maladies neurologiques ; mais ce sont des cas rares. Enfin, les courbatures peuvent, dans des cas plus rares encore, être dues à la fibromyalgie.
Que faire en cas de courbature ?
Même si les courbatures sont un mal classique que l’on sait passager, il faut faire attention quand on en souffre. Le premier effet qu’ont les courbatures, comme l’indique le site astuce-sante.fr, est la baisse de la force maximale que peut produire le muscle. Il s’ensuit une baisse et de la tolérance à l’impact (en ce qui concerne le quadriceps) et de la proprioception ainsi qu’une diminution de l’amplitude articulaire. Tous ces symptômes invitent à plus de prudence en matière d’efforts à demander au corps. Les capacités de maintien articulaire étant réduites, les articulations n’ont plus une protection optimale. Se livrer à des activités qui nécessitent un changement d’appui (comme le rugby, le football et le handball) peut être pour vous la cause d’une blessure.
Quels traitements envisager ou pas ?
La chose la plus commune à faire au cas où on a un muscle courbaturé est le massage. Même si dans les cercles médicaux, on se prête à la controverse en ce qui concerne son impact sur la diminution durable de la douleur en cas de courbature, les bienfaits du massage ne sont pas à négliger, ne serait-ce que pour le soulagement immédiat que l’on en tire. Des études de chercheurs canadiens en 2012 ont prouvé qu’en dehors de l’atténuation passagère de la douleur qu’on y gagne, le massage provoque des changements métaboliques de grande importance dans le muscle. Le changement le plus remarquable est la modification des gênes qui interviennent dans la diminution des mécanismes d’inflammation. Ces mêmes études attestent aussi que le massage serait un facteur favorable à la création de mitochondries, chose qui permettrait une cicatrisation plus efficace des microlésions musculaires. Vous avez donc toutes les raisons de ne pas vous priver de massage. À cet effet, la gaulthérie est une huile essentielle de massage qui vous serait particulièrement bénéfique.
Les courbatures sont liées à des processus inflammatoires (rappelez-vous : ils en sont des signes précurseurs). Mais chose étrange, les anti-douleurs et les anti-inflammatoires ne semblent pas avoir grand effet sur elles. Selon certaines études, ils seraient pour la plupart (Aspirine, Ibuprofène, Paracétamol…) comparables à des placebos. Ils seraient même nocifs pour la croissance des muscles en ce qu’ils entraveraient par leurs principes propres le processus de réparation des microlésions. Abstenez-vous donc d’en prendre en cas de courbature !
Peut-on les prévenir ?
Oui. Les courbatures peuvent être prévenues. Comment ?
- Mangez des aliments riches en glucides et en protéines. Les glucides et les protéines sont vos meilleurs alliés en ce qu’ils compensent, pour les premiers, votre dépense énergétique et qu’ils favorisent pour les seconds votre renouvellement musculaire. Le processus de réparation des microlésions s’en trouve ainsi facilité.
- Prenez soin de bien vous échauffer et de vous hydrater avant de vous lancer dans votre activité sportive préférée.
- Étirez-vous pendant votre échauffement ! Une opinion largement répandue préconise l’étirement tout simple avant toute activité sportive. Elle n’est pas fausse. Mais elle est à nuancer. L’étirement à froid ne servirait pas la cause des muscles ; il diminuerait plutôt leurs performances, les exposant ainsi davantage aux microlésions. Intégrer les étirements à l’échauffement est donc la meilleure solution. Pour ce qui est de la façon de les faire, privilégiez les étirements doux avec mouvements. Vous en aurez un meilleur rendement.
- Offrez-vous si possible les services d’un kiné au maximum deux heures après votre séance si vous avez conscience d’avoir mis à rude épreuve vos muscles.
- Enfin, le meilleur : faites régulièrement de l’exercice ! Cela permettra à vos muscles de s’adapter aux contraintes.
Le mot de fin
Les courbatures sont des douleurs à retardement tout à fait bénignes. Elles surviennent généralement après une sollicitation très forte des muscles dans le cadre d‘une activité à laquelle le corps n’est pas (ou plus) habitué. Leur principal remède : le massage, même s’il ne fait pas l’unanimité dans les milieux médicaux. Les anti-inflammatoires par-contre sont à éviter. De nombreuses solutions existent pour prévenir les courbatures. Mais la meilleure d’entre elles est la pratique régulière d’un exercice sportif. Cela permet aux muscles de modifier leur structure pour s’adapter aux contraintes. Vous ne voulez plus éprouver cette sensation d’avoir été roué de coups ? Alors, à vos baskets !